L’acide hyaluronique est un glycosaminoglycane. Il s’agit d’une molécule polymérique de saccharides
-et donc d’un polysaccharide-, qui est aminé. Selon le nombre de monomère, il peut avoir des tailles
diverses ; pour distinguer ces tailles on parle de leur poids moléculaire en Dalton (Da). En pratique,
un acide hyaluronique peut varier de 1 à 1.5×10 3 kDa.
Les propriétés de l’acide hyaluronique
La propriété chimique principale de l’acide hyaluronique est son hydrophilie, c’est-à-dire qu’elle
retient par liaisons faibles des molécules d’eau. Ainsi, certaines molécules d’acide hyaluronique
peuvent retenir jusque mille fois leur poids en eau. C’est un des constituants essentiels à l’état
d’hydratation de nombreux tissus organiques, et notamment du tissu conjonctif. (Voir histologie de
la peau)
En médecine esthétique, c’est cette propriété qui est utilisée à but de rajeunissement et de
réhydratation de la peau
Histologie et chimie organique de la peau, éléments de compréhension pour les usages
cosmétiques et des injectables en médecine esthétique
La peau, ou tissu cutané, est un organe composé de 3 feuillets : l’épiderme, le plus superficiel, le
derme, séparé de l’épiderme par se membrane basale, et l’hypoderme.
L’épiderme est constitué principalement de kératinocytes, qui migrent de la profondeur à la surface
et deviennent différenciés. Ils s’organisent en différentes couches stratifiées, depuis la couche
basale, qui contient les cellules souches des kératinocytes, jusqu’à la couche cornée -où on les
appelle cornéocytes-, la plus superficielle, au contact de l’environnement extérieur.
Injection classique sur patiente
La couche cornée, ou stratum corneum
Les cornéocytes sont des cellules sans noyau, à l’architecture intracellulaire solidement fixée par la
kératine et l’actine. Ils sont liés entre eux de manière cohésive par des cornéodesmosomes. L’espace
intercellulaire intercornéocytaire est minime, de l’ordre de 2 à 4 nm, et est comblé par des molécules
lipidiques, qui vont jusqu’à entourer les cornéocytes dans leur ensemble et ainsi conférer à la couche
cornée sa propriété de barrière hydrophobe. De plus, la couche cornée est recouverte par un film
hydrolipidique, le sébum. Ainsi seules des molécules liposolubles, et/ou nanométriques sont
théoriquement capables de traverser la couche cornée. Les lipides naturels de la couche cornée, issus
de la métabolisation des lipides produits par la couche granuleuse (la couche kératinocytaire
immédiatement sous-jacente), sont principalement des céramides, ainsi que du cholestérol et des
acides gras libres.
En médecine esthétique, on utilise des injections superficielles en mésothérapie afin de faire passer
certains principes actifs au-delà de cette couche cornée. Et peut y associer l’usage topique de
cosmétiques visant à renforcer cette barrière par notamment des céramides ou des antioxydants.
Pour plus d’information sur la mésothérapie en médecine esthétique, vous pouvez cliquer sur ce
lien : mettre le lien vers la mésothérapie
L’état d’hydratation de la couche cornée est conféré principalement par des acides aminés, l’acide
urocanique et l’acide L-pyrrolidone carboxylique, éléments hydrophiles, issus de la métabolisation de
la filaggrine, élément cytoplasmique des cornéocytes. L’usage cosmétique des certains principes actifs hydratants tels que des acides aminés ou des acides hyaluroniques de faible poids moléculaires
a un intérêt pour renforcer l’hydratation péricellulaire de la couche cornée.
La couche granuleuse, ou stratum granulosum
Les kératinocytes de la couche granuleuse ont des noyaux qui commencent à dégénérer. Ils
contiennent dans leur cytoplasme la profilaggrine (ou kératohyaline) qui devient une fois
métabolisée, la kératine, processus qui va de pair avec la dégénérescence du noyau. Ces
kératinocytes sont à l’origine de la libération de produits lipidiques (phospholipides, cholestérol,
glucosylcéramides) au sein de l’espace intercellulaire de la couche cornée. Ils sont responsables,
après la propriété hydrophobe de la couche cornée, de l’imperméabilité de l’épiderme, et ce grâce à
leur jonction serrée à l’aide de protéines transmembranaires spécifiques aux kératinocytes de la couche granuleuse.
La couche de Malpighi, ou stratum spinosum est une autre couche épidermique classiquement décrite est la couche de Malpighi, ou couche épineuse,
ou encore stratum spinosum, qui tient ce nom par l’architecture de ses cellules en étoile, qui est une
phase intermédiaire de maturation des kératinocytes, située sous la couche granuleuse.
La couche basale, ou stratum germinativum
La couche basale contient les cellules souches kératinocytaires, qui permettent le renouvellement
complet de l’épiderme environ toutes les 3 semaines.
Elle contient aussi des mélanocytes, cellules responsables de la production de mélanine, et qui
s’étendent à l’aide de dendrites, au sein de la couche épineuse où elles libèrent la mélanine au sein
de mélanosomes, dans les kératinocytes. Il existe deux types de mélanine : La phéomélanine et
l’eumélanine, inégalement répartis selon les individus. La phéomélanine est de couleur orangée,
responsable des tâches de rousseurs, encore appelées éphélides, de la couleur des poils chez les
personnes rousses… tandis que l’eumélanine, d’une couleur foncée, est responsable de la couleur
plus ou moins noire de la peau selon sa concentration, du teint bronzé lors d’un bronzage naturel, ou
des poils noirs.
En médecine esthétique, les lasers tels que le laser Alexandrite ou le laser NdYag, en épilation, ont
pour cible cette eumélanine, raison pour laquelle il n’y a pas d’efficacité en épilation laser sur un poil
totalement blanc ou totalement roux. La laser Alexandrite peut par ce biais aussi traiter des tâches
de vieillesse, ou lentigo solaires, mais uniquement sur des peux blanches et non bronzées, car dans
une peau contenant de l’eumélanine, ce type de laser risquerait de brûler la peau. Pour plus
d’information sur les différents lasers en médecine esthétique, vous pouvez cliquer sur ce lien :
mettre les liens vers laser épilatoire et laser pigmentaires
Enfin, la couche basale est aussi le siège d’autres cellules, peu nombreuses, aux fonctions
physiologiques complexes: les cellules de Langerhans, au rôle globalement immunitaire, avec des
dendrites au sein de couche épineuse et les cellules de Merkel, qui ont un rôle neuroendocrinien, au
contact de terminaisons nerveuses utiles dans le sens du toucher.
La membrane basale, de forme ondulée, est le lit sur lequel repose ces cellules basales, et sépare
l’épiderme du derme
La réticulation de l’acide hyaluronique est un processus chimique permettant de lier les molécules
d’acide hyaluronique entre elles pour former un gel plus épais et visqueux. Cette réticulation est
effectuée dans le but de modifier la densité, la viscosité et la durabilité du produit, en fonction des
besoins spécifiques du traitement envisagé.
L’acide hyaluronique non réticulé est une molécule naturelle présente dans le corps humain.
Cependant, pour les applications en médecine esthétique, l’acide hyaluronique est généralement
réticulé pour lui donner des propriétés adaptées aux injections de comblement cutané.
Voici quelques points clés sur la réticulation de l’acide hyaluronique :
Le choix du produit d’acide hyaluronique et de son niveau de réticulation dépendra des besoins du
patient et de la zone à traiter, ainsi que des recommandations du médecin effectuant l’injection.
Il est essentiel que ces injections soient réalisées par des médecins qualifiés et formés en médecine
esthétique, présent dans nos centres, pour assurer la sécurité et les meilleurs résultats pour les
patients.